Les proches
en construction
Changement dans la dynamique après la psychose
hypervigilence, hyperprotection (diminution du niveau de confiance en l'autre). ou tout le contraire, intolérant, une police à domicile...
Dévie naturellement à une approche négative
beaucoup de non dit, d'incompris, préjugé ==> + stigma ++ stress ++ psychose
L'impact sur les proches
Les saines relations humaines sont basées sur la confiance mutuelle. La psychose, se manifestant le plus souvent par la méfiance chez la personne atteinte, interfère donc au cœur même des relations humaines. L'impact de la psychose n'est pas négligeable et il est très difficile de quantifier ou anticiper ses effets. Ceux-ci sont souvent multipliés du fait que la méfiance engendre souvent multitudes d'émotions négatives dont la méfiance même. Eh oui... l'entourage de la personne devient sensible, donc "méfiant", que la personne souffrant de psychose soit méfiante à son égard! S'ensuit un cercle vicieux bien compliqué à s'en extraire... D'autres émotions se mettent de la partie:
la colère:
être en colère contre la personne souffrant de psychose car elle n'a pas confiance en l'autre. Le requestionner continuellement, être régulièrement insatisfait, mécontent.
en colère parce que la paranoïa persiste malgré toutes les remontrances et tentatives de raisonnement. Cela provoque non seulement l'indignation, mais aussi l'exaspération et la résignation.
en colère parce que la personne est intrusive et affecte l'intimité de l'autre puisqu'elle veut tout savoir pour se rassurer, soulager sa paranoïa.
en colère parce que la personne ne réussit pas à se contrôler, qu'elle requestionne tout, qu'elle n'accepte jamais les plus simples ou évidentes réponses, qu'elle cherche des vis cachés, qu'elle se complique indûment la vie et se rend malade...
en colère parce que la personne ne "s'aide pas". La réalité étant que la méfiance de la personne est un obstacle à l'accès aux soins.
en colère parce qu'elle parait méchante (paranoïa ou "la conception négative des situations" engendre régulièrement la colère) de sorte que l'entourage peut imaginer que la personne est ingrate à son égard.
d'autres émotions négatives, que tous veulent éviter, se mettent souvent de la partie de sorte que les gens s'éloignent, amplifiant davantage les difficultés interpersonnelles, les préjugés, les fausses interprétations/présuppositions, etc...
La méfiance inhérente au thème de la psychose complique donc énormément les relations interpersonnelles, au maintien du soutien de l'entourage et à l'accès aux soins. La principale solution est de bien comprendre le symptôme et ses impacts. Il est ensuite indispensable de trouver le moyen de surpasser/accepter les émotions négatives associés sinon de les contourner, de se pratiquer à voir le bon côté des choses (sublimer), à pratiquer le "lâcher prise", à s'entraider (groupes de soutien), à se donner le temps pour se ressourcer afin de trouver une certaine sérénité dans ce qui ressemble souvent à un interminable chaos émotionnel.
The central importance of human relationships to the recovery process in all its phases cannot be overemphasised. This involves kin and non-kin relationships, as well as psychotherapeutic relationships with health professionals. Psychotic illness puts social and professional relationships under great strain and many of these are likely to be damaged or lost over time if preventive action is not taken. (...)
Such intervention is difficult to carry out directly, and includes a range of community development strategies, such as community education and self-help, teaching techniques of stigma management, and often minimising or avoiding contact with much of the social network during acute or florid phases of illness. (p12)
McGorry, P. D. (1992). The concept of recovery and secondary prevention in psychotic disorders. Aust N Z J Psychiatry, 26(1), 3-17.